C’est le plus ancien format du cinéma d’amateur et, qui plus est, il est d’origine française puisqu’il fut créé par Pathé-Baby.
De 1900 à 1915, on voit bien apparaître quelques tentatives de réduction de format, mais aucun ne tient la route et ne sera proposé en grande série.
En 1923, Charles Pathé a son tour propose et finalement impose, avec le succès que l’on sait, le format 9,5mm.
En effet, l’idée de départ était de vendre les films que les studios avaient tournés et pour que le prix soit le plus bas possible. La dimension 9,5mm a été choisie car elle permettait de tirer simultanément 3 films dans le 35mm. Ceci constituait une économie de ce format pensé surtout pour un lancement grand public de petits films d’édition à des prix le plus réduits possibles.
C’est la société Continsouza qui fabriqua ces petits projecteurs à manivelle capables de projeter de courts films retenus dans une coque ou une cartouche métallique contenant une dizaine de mètre de pellicule. Face au succès de ces projecteurs, une caméra à manivelle toujours simple d’utilisation et qui pouvait se charger en plein jour fut commercialisée.
C’est dès 1926 que le mécanisme « Motrix » de la caméra Pathé Baby permetta la suppression de la manivelle.
Pathé-Baby ou « Cinema chez soi » inonde le marché jusqu’en 1946 à prix raisonnable grâce à une fabrication bien étudiée. Il est à noter aussi que c’est cette même année que sort la caméra haut de gamme Webo M : visée reflexe, obturateur variable, tourelle à trois objectifs, multivitesses qui devient rapidement La caméra du cinéaste professionnel.
Il est évident que les premiers cinéastes amateurs pionniers comme on l’entend aujourd’hui, se convertissent au 9,5mm. Surtout en France, puis en Europe. Parce qu’aux Etats Unis c’est le format 16mm soutenu par Kodak qui fait fureur. C’est un succès et l’usine de Continsouza aura du mal à suivre la demande.
Son ingénieux système de perforation centrale entre chaque image laisse toute la place disponible à l’image si bien que celle-ci a une surface presque égale à celle du 16mm, soit une surface utile de 6,2mm x 8,2mm.
À partir de 1930, quelques projecteurs se sont vu ajouter le son optique et quelques films 9,5mm d’éditions en français et anglais ont été commercialisés et plus marginalement quelques films d’édition avec une piste magnétique.
Dans les années 1960, malgré diverses tentatives, la gamme de caméras Pathé ne sut se démarquer et ne proposa pas de progrès majeurs par rapport aux autres caméras. C’est en 1965 que fut commercialisé le Super 8 par des caméras modernes et économiques et sonnait la rupture du format 9,5mm dans les familles.
Tout n’était techniquement pas parfait :
En effet, naguère, les résultats des laboratoires pour le développements de la pellicules pouvaient être irréguliers. Ceci était dû au manque d’unité de méthode de traitement et en l’absence de contrôle, ce qui a apporté a un moment donné un discrédit et trop souvent immérité à ce format de film 9,5mm.
De plus, les projecteurs 9,5mm devaient être parfaitement au point pour l’entraînement mécanique et ceci pour éviter la pellicule de s’arracher ou de se rayer. Ceci était toujours a redouter puisqu’une détérioration survenant ne pouvait qu’affecter l’image même en raison de la position centrale de la perforation.
Aujourd'hui s'il y a bien un film que nous devons de préserver en urgence, c'est le film 9.5mm. C'est pourquoi SUPER8FRANCE vous propose sa numérisation.
Aujourd'hui s'il y a bien un film que nous devons de préserver, c'est le film 9.5mm. C'est pourquoi SUPER8FRANCE vous propose sa numérisation